Publié dans Editorial

On attend !

Publié le jeudi, 19 mai 2022

On attend. Oui, on attend. Dieu seul le sait jusqu’à quand !
Des postes-clés évoluant dans des secteurs essentiels pour la vie de la Nation attendent désespérément des titulaires en lieu et place des éternels « intérimaires ». Allant des ambassades stratégiques aux entités d’intérêts vitaux à l’instar de l’OMNIS, de l’Air MAD, de la JIRAMA, de la CNAPS, pour ne citer que ces quelques exemples précis qui attendent sur le quai leurs patrons définitifs. De même, pour les gouverneurs ! Où en est le résultat des évaluations ?
Des représentations diplomatiques auprès des pays où Madagasikara entretient des relations plus qu’importantes attendent toujours la nomination de leurs chefs de mission respectifs. Le désormais ex-chef de la diplomatie malagasy Patrick Rajoelina s’était donné comme objectif à terme la nomination des ambassadeurs à ces postes-clés. Des « appels à manifestation d’intérêt » ont été lancés. Il a été limogé avant que les dits appels aboutissent. Et on attend !
L’Office des mines national pour les industries stratégiques (OMNIS) attend jusqu’à l’heure son directeur général.  Crée le 12 novembre 1975 et confirmé le 20 mars 1976, l’OMNIS n’a pas encore un DG titulaire après le départ discret du dernier DG Rasoanaivo Fetinirina Bonaventure Momo. Une directrice générale par intérim assure la gestion des affaires courantes. On attend.
JIRAMA. Après le limogeage, tant attendu du DG Vonjy Andriamanga, on attend la nomination d’un DG titulaire qui doit, à la place d’une direction intérimaire, gérer à bon escient cet autre fleuron, aujourd’hui en berne, des industries nationales. Les délestages et coupures intempestifs commencent très sérieusement à excéder sinon à enrager les abonnés.
La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNAPS) attend le sort réservé à son avenir. Après les déboires successives des directeurs généraux, la direction de la Caisse a été remise au bon soin d’une directrice générale par intérim et ce pour la énième fois.
Pour Air Madagasikara, on n’est pas sans savoir la tourmente dans laquelle ce fleuron de l’économie nationale s’engouffre. Personne ne sait exactement qui dirige Air Mad. Qui pilote exactement la compagnie pour le redresser ? On attend.
Quant aux gouverneurs. De source auprès de la Présidence en octobre 2021, leurs évaluations sont bouclées. Selon le gouverneur d’Analamanga, à l’époque des faits, les gouverneurs défaillants feront l’objet de limogeage immédiat. En ce mois de mai 2022, on attend toujours la suite des évènements. Tout le monde passe, donc essais concluants pour tous, et d’un ! Il y en a qui ont réussi et d’autres échouent, et de deux. Et on attend la proclamation. Ou bien enfin, certains des recalés rechignent à partir. On attend à quand la décision finale du juge, le Chef de l’Etat. En attendant, les affaires sur terrain trainent avec ce que cela pourrait avoir comme conséquence.
L’attentisme tant décrié qui ne dit pas ni son nom ni son attribut sert les intérêts de qui ou de quel groupe ? Etant entendu l’urgence de la situation, devenue alarmante, on s’inquiète. On se rappelle toujours dans les mémoires la déclaration du Chef de l’Etat Rajoelina Andry nouvellement investi à Mahamasina le 19 janvier 2019 clamant que « A Madagasikara, tout est urgent  ».
La relance du pays ne peut pas attendre. Mais, on attend !
Ndrianaivo

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff